Refuser le LSU... encore et toujours !
par
Au cas où l’on serait à cours d’arguments pour justifier notre refus de ficher nos élèves dans le LSUN (interconnexion possible avec les fichiers municipaux, policiers et de justice ; plus de droit à l’oubli ; garantie de sécurisation impossible ; inquiétudes sur l’utilisation future de ces données...), le Directeur du numérique pour l’éducation , Mathieu Jeandron, nous en a offert un nouveau sur un plateau. Le 12 mai dernier, dans un courrier adressé aux responsables académiques, il ouvre grand la porte aux principaux fournisseurs de service du web, les GAFAM (google, apple, facebook, amazon, microsoft). M. Jeandron autorise ainsi leur utilisation par les établissements scolaires et le partage des données scolaires, permettant donc l’utilisation commerciale de ces données et leur hébergement hors de France. Ce courier a fait l’effet d’une bombe et les réactions de protestation ont été nombreuses (syndicats enseignants, ligue des droits de l’homme, ligue de l’enseignement, FCPE, PEEP, etc.). La présidente de la CNIL (commission nationale informatique et libertés), Isabelle Falque Pierrotin, s’en est également inquiétée. Elle reconnaît que « les données scolaires sont particulièrement sensibles, elles disent énormément des enfants et peuvent les suivre longtemps » et ajoute qu’ « il faut bien voir que le secteur de l’éducation est extrêmement sollicité par des acteurs économiques, très intéressés par ces données scolaires ». Nous ne dirons jamais assez que les informations entrées dans un fichier informatique sont hors de contrôle. Aucune garantie ni de leur effacement, ni de leur utilisation future, ne peut être donnée.
Pour celles et ceux qui ne peuvent faire autrement que remplir le livret unique, il suffit d’imprimer une version vierge et de la remplir à la main. Les données scolaires ne sont pas des marchandises !
non au fichage des élèves !