#PasDeVague... De l’émotion au raisonnement de fond ?

mercredi 24 octobre 2018
par  SUD éducation 62

A partir d’une vidéo diffusé le week-end du 20 octobre montrant l’agression d’une enseignante par un élève avec une arme factice dans un lycée professionnel de Créteil (94), une série de témoignages afflue à très grande vitesse à travers le hashtag #PasDeVague, créant un buzz médiatique.

L’ensemble de ces très nombreuses réactions vise à dénoncer les conditions de travail ainsi que le manque de réaction de la hiérarchie.

SUD éducation ne minimise pas cette somme d’expressions individuelles symptomatiques comme le sont les démissions en cascade.

Depuis sa fondation en 1998, la Fédération SUD éducation, comme SUD éducation dans le Pas-de-Calais n’a eu de cesse de lutter pour l’amélioration des conditions de travail des personnels. Ainsi SUD éducation :
 accompagne les collègues mis en difficulté dans l’exercice de leurs fonctions,
 organise des formations syndicales sur le sujet, comme les 15 et 16 novembre prochains à Boulogne-sur-Mer, notamment afin de mieux maîtriser certains outils pour améliorer sensiblement nos conditions de travail,
 communique via un site spécifique.

Toutefois certaines structures syndicales et le gouvernement en profitent pour relayer un discours de fermeté réactionnaire. Pour SUD éducation, les mesures répressives ne sauraient constituer une solution globale à la sécurité des personnels et des élèves dans les établissements scolaires. De plus, il n’y a rien à attendre d’une hiérarchie, de plus en plus dans le management, source de nombreuses souffrances pour les collègues.

SUD éducation 62 continue ainsi de revendiquer :
 un investissement massif dans les locaux et le recrutement à hauteur des besoins de personnels titulaires (bénéficiant d’une formation initiale et continue de qualité) : enseignant-e-s pour une baisse d’effectifs par classes, personnels de vie scolaire ;
 des dispositifs d’aide et de prévention complets : RASED complet par groupe scolaire et 1 enseignant-e supplémentaire pour cinq classes (pour le 1er degré), des personnels médico-sociaux (assistant-e sociale, infirmier-e, psychologue).

Ne perdons pas de vue, que pour améliorer l’école, il faut que la société aille mieux...

Gardons toujours à l’esprit que ce qui reste décisif est notre capacité de révolte et d’action collective...

PS : un dossier est disponible sur le site fédéral sur cette question


Documents joints

Communiqué #pasdevague - Octobre 2018