Pour l’école inclusive, gagnons un statut pour les AESH !

En grève le 19 Mars
lundi 11 mars 2024
par  SUD éducation 62

Pour l’école inclusive, gagnons un statut pour les AESH !
La défense de l’école inclusive ne peut se passer d’une défense des droits des AESH et vice-versa. S’il y a bien une constante dans le discours du ministère de l’Éducation nationale concernant l’école inclusive, c’est celle du mépris à l’égard des personnes qui la font vivre au quotidien : les accompagnant·es des élèves en situation de handicap.

Depuis des années, nous n’avons cessé de dénoncer les salaires de misère, impactés par des temps incomplets imposés, l’absence de reconnaissance professionnelle, incarnée par le refus d’accorder un statut de la Fonction publique et le manque de formation.

Les récentes avancées arrachées au ministère (grille indiciaire, CDIsation au terme de 3 ans de CDD) ne changent rien à la précarité structurelle imposée aux AESH. Tant que la contractualisation des AESH perdurera, tant que la grille salariale sera fixée au plus bas, la situation ne pourra évoluer. Le ministère considère les AESH comme une variable d’ajustement de sa politique en matière d’école inclusive, qui ne repose que sur des impératifs économiques, bien éloignés d’une réflexion sur les moyens dont l’École a besoin pour s’adapter à l’accueil inconditionnel de tou·tes les élèves.

SUD éducation revendique pour les AESH un statut de la fonction publique, par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e, la reconnaissance d’un temps plein correspondant à 24h d’accompagnement, des hausses importantes de salaire et une formation initiale et continue ambitieuse.

SUD éducation revendique :

la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts (soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
une véritable formation initiale et continue, sur temps de service ;
la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.


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