C’est reparti comme en l’an 10 [1], l’austérité a raison du service public de l’éducation et notamment dans notre académie avec 143 postes en moins. Pourtant dans nos départements tous les indicateurs sociaux sont au rouge. Sont ciblés le second degré et les services administratifs.

Le second degré en première ligne

L’an dernier, déjà, le second degré essuyait une perte de 139 postes [2], cette année c’est à nouveau 148 de moins alors même que les effectifs sont en hausse (529 élèves de plus pour la rentrée 2019).

Et encore ce n’est que le chiffre officiel de titulaires puisque le nombre de contractuels va certainement diminuer, tout comme celui de stagiaires devant élèves compte-tenu de la baisse du nombre de reçu aux concours annoncée par le ministère [3].

Nul ne peut ne pas faire le lien avec les réformes engagées, dont SUD éducation dénonce depuis leurs annonces comme un des moyens de faire des économies sur les personnels en réduisant les heures de cours de façon significative que cela soit dans les lycées professionnels (LP) [4], ou les lycées généraux et technologiques (LGT) [5].

Les services administratifs également visés

Les personnels administratifs ne sont pas en reste. Aux 21 suppressions de l’an dernier [6] vont s’en ajouter 38 pour la rentrée... On anticiperait la fusion des académies de Lille et Amiens que l’on ne s’y prendrait pas autrement [7].

Le 1er degré n’est pas épargné

Alors qu’est annoncée la poursuite des dédoublements des CP CE1, REP et REP+, seuls 43 postes d’enseignant-es sont créés pour les 2 départements 59 et 62 : de fait c’est le nombre de remplaçant-es qui va chuter avec un probable recours aux contractuel-le-s, comme c’est le cas dans d’autres départements.

Pour tou-tes, des conditions de travail dégradées

Pas besoin de faire une étude poussée pour comprendre que ces suppressions de postes vont conduire une nouvelle fois à une dégradation des conditions de travail, avec notamment des hausses d’effectifs par classe, des missions supplémentaires, avec pour récompense aucune augmentation salariale [8]

En bref, la coupe est pleine.
SUD éducation 62 soutiendra toutes les luttes qui se mettront en place pour obtenir les moyens nécessaires dans toutes les écoles, dans tous les établissements, dans toutes les universités, il faudra construire la convergence de ces mobilisations vers une lutte d’ensemble, pour imposer une rupture avec l’austérité et un budget à la hauteur des besoins pour le service public.