Le Choc des savoirs, c’est :
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Les mesures Choc des savoirs sont largement rejetées par les personnels de l’Éducation nationale et par les parents d’élèves. La mobilisation contre le Choc des savoirs s’ancre profondément et durablement dans les départements sous la forme d’un mouvement populaire de défense de l’école publique.
Le Choc des savoirs, c’est :
– la fin du dernier mot aux familles sur le redoublement,
– des groupes pour trier les élèves en français et en maths au collège,
– la sélection à l’entrée du lycée avec les classes prépa-seconde,
– la généralisation des évaluations nationales,
– des manuels labellisés,
– l’expérimentation de l’uniforme,
– le retour des programmes annuels contre les cycles,
– généraliser l’IA en classe de seconde.
– Une réforme de tri social
L’école française est une des écoles les plus inégalitaires : un enfant issu d’un milieu socio-économique défavorisé a 10 fois plus de chance de se retrouver parmi les élèves peu performants en mathématiques que les élèves issus d’un milieu favorisé.
Pour SUD éducation, il faut agir sur les inégalités scolaires et sociales en donnant des moyens à l’école inclusive et à l’éducation prioritaire, or le ministère entend revenir à un service public d’éducation en fonction du milieu social : les savoirs fondamentaux avec le “lire-écrire-compter” pour les classes populaires et un enseignement de meilleure qualité pour les élèves les plus privilégié·es !
Pourtant c’est bien l’hétérogénéité des classes qui permet d’élever le niveau des élèves.
Une réforme validiste contre l’école inclusive
Les normes scolaires sont sans cesse renforcées, catégorisant toujours davantage les élèves, celles-ceux qui entreront dans ces normes, et celles-ceux qui n’y entreront pas ! (évaluations formatives, uniformes, programmes scolaires, niveaux de classe, logiciels d’orientations scolaires...).
Une réforme qui casse le groupe classe
L’organisation en groupes de niveaux va casser les dynamiques d’apprentissage des classes et fragiliser les élèves, comme on l’a constaté au lycée.
Une réforme contre la liberté pédagogique des enseignant·es
La priorité aux “savoirs fondamentaux” est un appauvrissement des apprentissages, les évaluations nationales standardisées vont devenir un outil de pilotage de plus en plus contraignant pour les enseignant·es qui vont se voir imposer des méthodes pédagogiques et des “formations”.
Une réforme qui désorganise le service public d’éducation
Attal n’a pas donné les moyens de l’appliquer et les collèges doivent prendre sur leur marge d’autonomie, c’est-à-dire sur les dédoublements, sur la 26e d’heure de sixième, sur les enseignements de langues et cultures de l’Antiquité et sur les dispositifs d’aides des élèves en difficultés (suivi e-UPE2A, modules relai…) pour financer les groupes de niveau.
De même, la mise en place de ces groupes va produire une pression forte sur les emplois du temps et dégrader encore les conditions de travail.
Une réforme qui met en danger les postes
La priorité au français et aux maths, au détriment des autres disciplines, met en danger les postes : de nombreux collègues perdent des heures et devront faire des compléments de service dans d’autres établissements à la rentrée prochaine.
Une réforme au bénéfice de l’école privée
Les inégalités de traitement entre l’école privée et l’école publique sont devenues insupportables d’autant plus que l’enseignement privé est largement responsable du manque de mixité sociale dans le public. D’autant plus que des établissements privés ont déjà annoncé qu’ils n’appliqueront pas la réforme.
Non au Choc des savoirs !
Comment bloquer le Choc des savoirs ? La clef, c’est le collectif : SUD éducation appelle tous les personnels à se réunir en heure d’information syndicale ou en assemblée générale pour débattre des moyens de bloquer cette réforme.
SUD éducation appelle à :
organiser des réunions publiques pour informer la communauté éducative de la réforme,
exprimer collectivement votre désaccord, pour cela SUD éducation vous propose un kit de mobilisation
refuser de préparer la rentrée, de trier les élèves, et d’être professeur·e principal·e,
organiser avec les parents d’élèves des nuits des écoles, des collèges et des lycées et des écoles, collèges, lycées déserts,
participer aux rassemblements et manifestations pour combattre la réforme,
participer aux journées de grève et mettre en débat sa reconduction,
mettre en débat les perspectives d’une mobilisation pendant les examens du baccalauréat et du DNB.