L’école : Garderie du MEDEF - Communiqué de SUD Éducation Boulogne

vendredi 20 novembre 2020
par  SUD éducation 62

En confinant la population tout en gardant ouverts les clusters que sont les entreprises de production alimentaire, les chantiers du BTP, les postes de travail impliquant un changement de tenue, les supermarchés et les écoles, le gouvernement indique clairement qu’il préfère les profits issus de notre travail à la protection de notre santé.
Ainsi les jeunes tour à tour accusé-e-s d’abord d’être incapable de porter un masque, puis assigné-e-s au port du masque sur l’ensemble du temps scolaires, accusé-e-s de propager l’épidémie lors de soirées festives, sont entassé-e-s dans des salles de classes ne respectant ni la distanciation sociale, ni l’hygiène recommandées par les autorités sanitaires. Accusé-e-s de tous les maux, illes sont sans doute aussi responsables du démantèlement des services hospitaliers, scolaires de ces 40 dernières années, responsables du dérèglement climatique et du trou de la Sécurité Sociale…

Alors que les écoles, collèges, lycées et universités se révèlent être des nids à Covid, le gouvernement a fait le choix du télétravail pour ceux et celles qui sont en âge de se garder eux/elles mêmes alors que, pour que les parents, puissent continuer à créer des profits, les plus jeunes restent soumis à l’obligation scolaire sans adaptation pédagogique aux circonstances de l’épidémie. La vision de l’enseignement 6 heures par jour le cul sur une chaise avec un masque y compris lors des récréations suppose une pédagogie de grand papa : le cours magistral pour tous. Loin d’être un lieu d’émancipation, d’acquisition de savoirs ou d’épanouissement l’école était déjà le centre de tri social, chômeurs, intérimaires, salariés pour les uns, cadres, exploiteurs pour les autres elle n’est maintenant plus que la garderie du MEDEF.

Sud Education Boulogne sur Mer, rappelle que :

Dédoubler toutes les classes, favoriserait le respect des gestes barrières et éviterait qu’écoles et établissements ne deviennent des foyers de contamination et soient obligés de fermer. SUD éducation revendique ces demi-groupes et l’a demandé par courrier au ministre : cela doit être fait immédiatement !
Au-delà des dédoublements, pour pouvoir faire face à la crise sanitaire il faut créer des postes et construire des locaux pour baisser les effectifs. Pour cela, il faut immédiatement admettre comme fonctionnaires les candidat-e-s sur les listes complémentaires et les admissibles aux concours internes. Il faut un plan d’urgence pour l’éducation, impliquant également la titularisation de l’ensemble des précaires, des formations dignes de ce nom, comme le revendique SUD éducation.

Enfin, nous réaffirmons que comme nous aimons nos élèves et nos gamins nous préférons les savoir vivants plutôt que morts et plutôt vivants dans une société débarrassée du capitalisme.


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