Manifestation contre la loi immigration

mercredi 17 janvier 2024
par  SUD éducation 62

164 manifs sont prévues demain dimanche 21 janvier contre la loi immigration dans 95 départements dont Abbeville à 11h (place de la mairie), Boulogne 11h (chambre de commerce), Calais 15h30 (digue Gaston Berthe), Cambrai 11h (Sous préfecture place Fénélon) ; Douai 10h30 (Place d’Armes) et Lille (10h30 - Rassemblement / 11h - Manif Grand Place).

Quelques éléments d’analyse de la loi immigration :
En 2023, la France compte 68 millions d’habitant·es dont 17,31% ont moins de 15 ans et 6,24% ont entre 15 et 19 ans (soit 23, 55% soit 16 014 000 de personnes ont moins de 20 ans) soit 1/4 de la population française. 8 651 109 résidents de nationalité étrangère vivent en France. La répartition de la population française, c’est 87,6% de français·e par naissance, 4,6% par acquisition et 7,8% d’étranger·es. La loi immigration du 19 décembre 2023 s’attaque ainsi à 10% de la population. Le fantasme raciste de « l’étranger », menaçant et dangereux, venu voler le pain des français et violer les femmes est inscrit dans cette loi raciste, une véritable régression en matière de droits. Cette loi sur l’immigration est une humiliation pour toutes les personnes issues de l’immigration, françaises ou non, et pour toutes les générations à venir. Cette loi transgresse les droits les plus élémentaires et s’attaque à la dignité des personnes issues de l’immigration, françaises ou non. Cela aura un impact sur la scolarité des élèves concerné·es par ces lois racistes aussi bien au niveau du logement qu’à l’accès à une alimentation décente. L’État doit garantir à tout·es les élèves un toit et l’accès à une alimentation décente et à des services de soin de qualité afin de ne plus survivre et pouvoir suivre sa scolarité dans des conditions dignes. Une vie réduite à de la survie ne permet pas de suivre sa scolarité sereinement et montre à quel point la notion d’égalité des chances dont le ministère de l’Éducation nationale se targue n’est qu’une farce.}

Les personnes sans-papiers n’ont pas le droit aux prestations sociales (allocations familiales, aides au logement…). La situation des immigré·es sans titre de séjour est déjà très compliquée. Elle risque de s’aggraver en accroissant le nombre de personnes ne pouvant avoir accès à des aides. Avec ces nouvelles mesures, le quotidien va devenir encore plus invivable pour elles et eux, ce que nous ne devons pas tolérer. Parallèlement, le nombre de personnes tombant dans cette catégorie de “sans-papiers” va s’accroitre. Donc, encore plus d’êtres humain·es vont être confronté·es aux dénis de droits et persécution administratives et sociales. La loi immigration s’inscrit dans un contexte particulier où les prix de l’alimentation et de l’électricité flambent, où de nombreuses familles ont recours à l’aide alimentaire, où 3 000 enfants dorment dans la rue. Selon une étude de l’insee, 9,1 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 1158 euros par mois pour une personne seule en 2021. Le gouvernement semble vouloir faire exploser ce chiffre en aggravant les conditions de vie des personnes exilées.

Seule prestation sociale dédiée aux "sans papiers", l’Aide Médicale D’État a survécu pour l’instant. Une loi lui sera dédiée au printemps prochain. Elle représente 0,4 % du budget de la Santé en France, bien loin de mettre en péril un accès égalitaire et gratuit aux soins pour toutes et tous, contrairement aux politiques libérales successives ou au programme du RN, qui conforte l’inégalité sociale, en favorisant un peu plus les riches par la suppression de tous les impôts entravant la transmission des patrimoines, y compris l’Impôt sur la Fortune Immobilière.



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