grève du 1 février 2024

mardi 30 janvier 2024
par  SUD éducation 62

Communiqué intersyndical – grève du 1er février
Nos organisations réaffirment avec force leur attachement au projet scolaire de l’Ecole publique, laïque,
gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux
pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction
de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés. Nous dénonçons les propos dénigrants, à
l’instar des paroles de la ministre de l’Éducation nationale, contre celles et ceux qui font vivre l’École
publique. Nous dénonçons également les politiques qui organisent une forme de séparatisme social et
contribuent à miner la cohésion sociale et notre démocratie.
Aujourd’hui, le service public d’Éducation traverse une crise sans précédent : crise de recrutement,
démissions, personnels qui témoignent d’une perte de sens de leur métier… A l’instar de l’hôpital
public, l’École publique n’est pas loin de l’effondrement et ne tient finalement que par la conscience
professionnelle de personnels épuisés pendant que le président de la République regarde ailleurs ou que
la ministre de l’Éducation nationale multiplient les provocations. Cette déconnexion avec la réalité et
l’ampleur des difficultés rencontrées au quotidien suscitent une grande colère chez les personnels.
Quant aux conditions d’études des élèves, elles ne se sont pas améliorées et les inégalités scolaires ont
continué de se creuser sans que les personnels ne puissent vraiment agir.
La mise en place des mesures contenues dans le Choc des savoirs n’est pas de nature à résorber ces
inégalités. En effet, ce choc des savoirs est un ensemble d’annonces qui a une grande cohérence
idéologique pour le gouvernement. Inspiré d’un modèle d’École passéiste et conservateur, il pose les
bases d’une École du tri social à l’image des groupes de niveaux qui vont contribuer à assigner les élèves
dans les positions sociales et scolaires. C’est aussi une redoutable remise en cause de la liberté
professionnelle des enseignants (par la labellisation des manuels par exemple) et l’accentuation du
pilotage par les évaluations nationales standardisées à tous les niveaux. Cela suffit !
Nos organisations FSU, UNSA Education, SGEN-CFDT, CGT Educ’action et Sud Education appellent
les personnels à la grève le jeudi 1er février. Nos collègues doivent être revalorisés reconnus, respectées
et protégés. Ils doivent avoir les moyens pour exercer leurs missions dans cette École publique qui ne
trie pas les élèves, les accueille toutes et tous, contribue à leur émancipation par les savoirs et à les faire
grandir comme citoyennes et citoyens.
Nous exigeons en particulier des mesures d’urgence : revalorisation sans contreparties des personnels
articulée autour de mesures immédiates et d’une loi de programmation pluriannuelle, abandon du Pacte,
création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour AESH et amélioration des conditions de
travail, notamment par la baisse des effectifs dans les classes et un plan pluriannuel de recrutement.
Concernant la voie pro, nous demandons au ministère de l’Éducation nationale de reconsidérer la
réforme, notamment sur la terminale, afin de construire des enseignements ambitieux pour les élèves.
Toutes et tous en grève et dans les manifestations
le jeudi 1er février !
les manifestations commenceront à :
Lille, 14h30, Porte de Paris
Calais, 10h, Sous préfecture
Amiens, 14h, maison de la culture


Portfolio

banderole manif